Lundi 25 Aout 2008
J'ai demandé à être réveillé à 6h45 pour pouvoir déjeuner à 8h00, vu que je cours à 13h00.
Tout compte fait, je me réveille seul à 6h40. Je me douche et je vais au garage changer les patins de freins car je vais utiliser les roues carbones à boyaux. Je prends aussi la décision de monter ma tige de selle de 2 mm, histoire d'avoir un peu plus de force.
7h30 La partie mécanique étant terminée, je vais déjeuner.
Dehors, il fait beau et le soleil brille. C'est déjà ça de gagné.
9h00 Nous partons avec Roland récupérer nos dossards pour la Coupe du Monde.
Petit problème avec Roland car il était déjà engagé et comme hier, on nous a aiguillé dans la file des inscriptions, il se retrouve avec 2 dossards, le 35 et le 60. Finalement, il aura le 60, comme moi.
Nous faisons un petit tour dans les stands.
Il n'y a pas que celui là, croyez moi. Puis nous partons encourager; à quelques kms de là, Raymond, qui participe à la Coupe Alpine. Rien à voir officiellement avec la Coupe du Monde ou le Championnat du Monde. Mais vu qu'ils n'ont que l'embarras du choix, les organisateurs ont concoctés en supplément une course de côte de 12 kms avec les premiers kms entre 13 et 15 %. Pas pour moi ce truc là.... Raymond n'est pas trés bien placé car il a pris un "mauvais départ" d'aprés lui. Je ne crois pas que j'aurais fait bien mieux dans ma catégorie. Retour à l'hébergement, il est 10h30. Nous mettons les plaques de cadres et remontons dans nos chambres. Un moment de repos bénéfique avant d'enfourcher les vélos vers 12h15. 11h30. La sieste est terminée. J'enfile "l'habit de lumière" du club, je prépare les bidons (5 sucres, moitié banga, moitié eau) qu'il fasse chaud ou froid, toujours pareil. Ca me convient, je vais pas changer aujourd'hui. 12h00. Je frappe à la porte de Roland qui, tout étonné, me demande " tu es déjà prêt?" "Ben oui, pour partir à 13h00, je vais m'échauffer" je lui réponds. Le départ est plus tard me dit Raymond, allongé sur le lit. Je regarde le programme et c'est exact, mon départ est à 13h20 et celui de Roland à 13h40. OK, autant pour moi. C'est vrai que je ne devais pas faire cette épreuve au préalable donc j'ai survolé le programme et je pensais que c'était les mêmes horaires que ceux du Championnat du Monde. Pas grave, je retourne m'allonger 25 '. Retour à la chambre à 17h00. Alors que s'est il passé entre temps? Je vais vous racontez ça comme si vous y étiez. Nous voilà partis avec Roland pour l'échauffement. On se rend au village puis nous nous dirigeons sur le circuit où il y a des coureurs partout et dans tout les sens. Vraiment impressionnant. Normal aussi car cet après midi il y a 7 courses avec des départs séparés de 10 mn. De suite, nous sommes dans la montée,et de suite, jesens que les jambes ne répondent pas comme la veille. Déjà que c'est assez "dur" dans la tête, si en plus ça va pas physiquement, c'est mal barré. Roland monte devant à 20/22 km/h. Je me demande à combien on va rouler ici tout à l'heure. A moitié côte, on fait 1/2 tour et on reprend le plat par le circuit à l'envers de la course. On roulequelques kms puis 1/2 tour à nouveau pour revenir sur la ligne d'arrivée. Nous arrivons aux 300 m et nous devons nous mettre sur le côté car le premier départ vient d'être donné. Ceux sont des femmes, catégorie 30/39 ans et je peux vous dire que ceux ne sont pas des "boudins". Elles sont une quarantaine. Dés qu'elles sont passées, nous avons le temps de remonter vers l'arrivée pour passer derrière l'autre peloton qui se présente sur la ligne. Roland me dit qu'il veut aller jusqu'au marchand de cycles pour un problème de plateau pour son CLM de mercredi, c'est le moment. Il me reste 10 mn quand on arrive sur la ligne et je ne vois aucuns dossards rouges en train de trainer. Ils sont déjà rangés sur la ligne. Je passe devant tout le monde , les officiels valident ma présence. Je m'installe derrière le peloton et un français vient me voir. Il s'appelle Jean Claude BOUGOUIN Sympa, on discute un peu. Il me dit qu'il a vu un autre français, Michel DOUCET, de Cagny, club de la région parisienne. Je le connais moi même par internet interposé. Je le cherche dans le peloton, mais je ne le vois pas. Bon normal, 90 mecs sur la ligne de départ et moi je suis derrière. Puis quelqu'un me tappe sur l'épaule et c'est Michel qui vient me voir. Michel DOUCET, c'est lui que j'ai pris en photo le lendemain avec son vélo de chrono. On fait vite connaissance car le départ est imminent. 90 coureurs représentants 17 nations sur la ligne. 13h00, ça y est, c'est parti et d'entrée, le compteur monte à 44/46 km/h et nous sommes bien vite au bas de la bosse. Le virage au pied de la côte, il y a plus de coureur devant moi que derrière.... Bon, maintenant, j'y suis. Je choisi de mettre le petit plateau. 34x14. Ca monte à 26/28 km/h mais je me permets de remonter ma chaine sur le 15 et même le 16. Je monte en souplesse et je vois des mecs autor de moi monter sur le grand plateau. Ca monte au train, ça m'arrange. Je me dis que si ça accélère, je vais avoir du mal. Pour l'instant, je suis à moitié paquet et je profite d'un replat pour m'installer dans les 20. Toujours ça de gagné sans faire un gros effort. Ca monte toujours aussi vite mais come il y a des paliers, j'arrive à suivre correctement. Mais autour de moi, ça se voit, il y en a beaucoup qui monte en dedans. Ca ne m'arrange pas trop ça. Nous arrivons dans le dernier raidar, le plus long, 600/700 métres et je bascule en 20ème position à peu prés. De plus prés, ça se voit que je suis pas un grimpeur vu la bouche ouverte.... Bon, je suis content d'avoir passé cette difficulté correctement malgrè tout. Le bout de descente franchi, nous attaquons le faux plat suivant à 45 km/h. Je me dis que si j'ai bien passé la bosse, je dois maintenant rester devant et me cacher le plus possible. Ca attaque de tous les côtés. A droite, à gauche. Il y en a 2 qui arrivent à prendre une centaine de métres. Il faut déjà le faire vu la vitesse où le peloton va. 3 de plus qui s'en vont dont Jean Claude. Les 5 se regroupent devant et ça roule maintenant à 50 à l'heure. Bon c'est plat mais il y a quand même du vent défavorable. A cette vitesse, on a tôt fait de se retrouver au pied de la 2ème bosse. Tous les gars veulent être devant, ça visse un max. Il y en a un qui me rentre son guidon dans la fesse et je lui fais signe qu'il a pas intérêt à recommencer. Il faut se faire respecter un minimum. J'ai déjà repéré 2 ou 3 coureurs qui ont des mollets comme mes cuisses et ils tournent les jambes trés vite. Je prends des marques en cas d'arrivée au sprint. La bosse est attaquée grande plaque sur le long faux plat (plus pentu qu'un faux plat quand même) bien venté et tout le monde est maintenant en file indienne. Moi, je suis toujours dans les 20. Pourvu que ça dure... A moitié bosse, ça monte plus et ça ralenti un petit peu mais pas pour longtemps car ça repart aussitôt. On passe le plus dur à bloc (enfin pour moi c'est sur) et on franchit le haut toujours en file indienne et c'est pas les derniers rapaillons qui vont arranger les choses. Avant d'attaquer la descente, je me retourne et j'aperçois le peloton étiré sur presque 300 m. Je medis que je suis bien mieux devant que derrière. Dans la descente, je me replace dans les 10 mais je prends soin de ne jamais passr devant. Arrivés en bas, on tourne à droite et on a toujours la selle dans le c.. Le faux plat de 2/3 kms est avalé vitesse grand V mais ça ne se relève pas pour ça. On tourne à droite et on aborde la 3ème côte du parcours mais celle là sur le grand plateau, pas question d'essayer de tomber la chaine. Ca bascule et un italien est particulièrement remuant. Je relève son dossard, le 89. Belle "bête" que ce mec là. Juste après, je vois passer à côte de moi un "Géant". Il doitmesurer au moins 2 métres le gars, il a des bielles impressionnantes et en plus, il tourne les jambes comme un pistard. Je regarde la cassette, la chaine est au milieu et ça roule à plus de 50 km/h. C'est décidé, si le gars est encore là au sprint, et moi aussi d'ailleurs..., je prendrais sa roue. Il a le dossard 71. N'empêche, que dans les longues lignes droites, on ne voit plus les premiers. C'est des costauds les mecs de devant, c'est sûr. Quelques kms plus loin, on tourne à droite et on rentre sur la petite route. Le 89 nous mets une "mine", il est bien vite rattrapé par 2 autres lascards. Vite fait, bien fait, comme on dit, ils nous mettent 200 m dans la vue. Au pied de la bosse, on aperçoit enfin les premiers mais eux sont déjà au tiers et les 3 se sont rapprochés pas trop loin d'eux. Ils vont d'ailleurs faire la jonction juste après la bosse. Ils auront effacés 1 bonne minute en 10/15 kms. Impressionnant. Ils sont 8 à l'avant mainenant. Et nous, nous sommes au pied de la bosse pour le 2ème tour. Tout le monde veut se placer et ça frotte comme pour une arrivée. Je suis dans les 30 premiers et je me demande comment je vais passer et à quelle allure ça va monter. Comme au premier tour pardis, à 26/28 km/h mais je suis mieux que la première fois. Ce style de bosse me convient avec ses récupérations. Si la montée avait été régulière et avec ce pourcentage, je ne serais pas sûr du tout d'être en haut avec les autres. Tandis que là, c'est un sprint à répétitions et je me permets même d'attaquer le dernier raidar dans les 10. Super pour moi. Et oui, je me fait de l'autosatisfaction, c'est bon pour le moral. Nous sommes à 1 mn des premiers et je me demande toujours comment ils ont fait pour nous prendre cette avance. Incroyable!!! Dans la montée, Michel était à côté de moi et je lui demande si ça va. Il me réponds que oui. Parfait. Il s'en donne à coeur joie d'ailleurs car il n'arrête pas d'attaquer. Moi, j'ai décidé de faire le sprint. Alors pas question de faire des efforts. Et nous voilà déjà au pied de la 2ème bosse avec le même scénario. Mais vers le milieu, une cassure se fait. 5, 6 coureurs prennent une vingtaine de métres. Tant pis, j'y vais et je me plante à 5 métres. Je ne peux pas combler. 1 polonais me passe et je prends sa roue, on rentre. Ca ne se relèvera plus jusqu'en haut mais tout rentrera à nouveau dans l'ordre dans la descente. Michel essaie une nouvelle fois dans le faux plat et il se retrouve dans un groupe de 7 ou 8 gars. Rien à faire, ça revient à nouveau pied de la 3ème bosse. Cette fois fois, ça monte au taquet et il y a une grosse cassure. 50 bons métres. On bascule et je relance difficilement d'ailleurs mais on sait jamais. Mais 1 km plus loin, c'est encore groupé. C'est la partie où ça roule le plus vite. Je rste dans les 20 premiers et je revois un des gars que j'avais répéré au début. Je ne lache plus sa roue. Ca attaque de tous les côtés, toujours à 50 km/h. Je ne suis pas trop mal et j'ai l'impression que notre groupe va arriver groupé. J'ai bien l'intention de faire le sprint. On attaque les 10 derniers kms sur la petite route comme si on venait de partir. Tout les mecs sont en file indienne quand je vois passer le Géant. Aussitôt, je change de roue. Je le colle au plus prés, ce qui n'a pas l'air de l'inquiéter d'ailleurs. Les 5 derniers kms sont de folies. Ca frotte comme jamais auparavant , ça visse mais je ne lache pas "ma" roue. Par contre, ma place doit être bonne car plusieurs on me tire par le maillot, on me bouscule, mais rien à faire, je ne quitte pas le sillage du Géant. 3 kms de l'arrivée, un allemand nous dépose purement et simplement et je crois qu'on le verra plus. P....., comment il est sorti le mec. Mais non, il n'ira pas au bout non plus, il rend l'âme à la flamme rouge. Je suis depuis belle lurette sur le 12. Il me reste encore le 11 pour le sprint. Je garde la roue et on va rentrer sur la grande route aux 800 m. Je suis en 5ème position. Idéal. Mais un sprint, ça se passe pas toujours comme on le voudrait. "Mon Géant", il l'a bien pris le virage mais avec son poids, il s'est retrouvé sur le bas côté et et j'ai bien cru qu'on allait par terre tout les deux. Un petit instant d'hésitation et je me retrouve enfermé dans les 20 à 20 bons métres du premier. Tant pis, aux 400 m, je sors sur le 11 et finis 11ème du sprint à même pas 10 m des premiers. Dommage. Je suis calssé 19 ème. Pour l'anecdote, mon "Géant" fait 2 du sprint. J'avais vu clair. Jeudi je reprendrais sa roue, mais parait il, ça va plus vite encore. Alors on verra bien. Si vous me cherchez, je suis à moitié photo, on voit juste le maillot jaune et mon casque blanc. Une jolie coupe remise par le Maire de St JOHANN. Joli souvenir.
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